L’origine du nom
viendrait, selon un texte carolingien, de Sacalonia qui signifie « pays
du seigle », ce qui sous-entend une vocation agricole précoce de la
région.
Avec 500 000
hectares la Sologne, à cheval sur les départements du Loiret,
du Cher
et du Loir- et- Cher, est peu peuplée car la densité des habitants est
d’environ 30 au km2. C’est un arrêté du 17 septembre 1941
qui a délimité la Sologne actuelle. Les 2/3 du territoire sont occupés par
la forêt
(200 000 hectares), la lande et le marais (100 000 hectares).
Peut-on imaginer,
il y a 25 millions d’années que la Sologne, qui fait partie du Bassin
parisien, vivait un climat équatorial. Quelques millions d’années plus tard, la
Sologne va devenir une vaste dépression où les cours d’eau en provenance du
Massif Central vont déverser les eaux boueuses chargées de sable.
Petit à petit,
par couches alternatives le sable et l’argile vont combler, la
dépression. C’est dans ces conditions qu’un nouvel accident géologique va
conduire la mer jusqu’aux portes ouest de la Sologne. Cette
mer encore appelée « mer des Faluns » dépose un
sable très riche en coquillages de type lamellibranches (huîtres, moules et coques)
et gastéropodes (escargots). Ce sable se nomme en Touraine le
falun.
C’est cette
époque que la Loire va choisir pour orienter son cours vers l’ouest.
Au XVIIIe
s. et jusqu’en 1850, la Sologne demeure une des régions les
plus misérables de France où les taux de mortalité battent des records.
Le paysage que
nous connaissons maintenant est donc tout jeune car il n’a guère plus de 150
ans.
En effet, c’est
au milieu
du XIXe s. quand le prince Louis-Napoléon achète un domaine
à Lamotte-Beuvron,
que la région va changer de physionomie.
Le château
du futur Napoléon III devient très rapidement un pavillon de chasse dans
ce pays giboyeux.
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Devenu Empereur
des Français, Louis Napoléon, sensibilisé par le charme des lieux,
décide d’assainir cette Sologne où la population clairsemée était
décimée par de nombreuses maladies dont le paludisme était la principale.
Les ingénieurs
agronomes qui s’activaient dans les Landes pour les mêmes raisons, sont
invités par l’Empereur à assainir la plaine autour des bourgs.
En quelques
années, les canaux sont aménagés, les cours d’eau curés et des drainages
importants sont réalisés. On assèche certains étangs, on réorganise les
autres et enfin on plante les fameux bouleaux qui sont si
caractéristiques de la région. Les ingénieurs qui avaient planté des pins
dans les Landes, en implantent également auprès des bouleaux.
Ainsi assainie,
la Sologne reçoit des cultures, les fermes se multiplient
et la région sort de l’ombre. On
voit alors progressivement apparaître des cultures plus spécifiques
qui feront la réputation de la Sologne ; les asperges, les fraisiers,
la vigne
et autres arbres fruitiers.
Au fur et à
mesure du temps, les domaines se sont vendus, ils ont
été clôturés puis on a laissé profiler les taillis. Le paysan
solognot a alors compris qu’il devenait plus rentable d’utiliser ses
terres couvertes de jachères aux fins d’élevage du gibier que de les
livrer aux engins agricoles.
En fin depuis les
dernières décennies, la Sologne abrite à Chemery le plus grand centre de stockage
souterrain de gaz naturel au monde : 7 milliards de m3 à une
profondeur de plus de 1 000 m.
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Les bienfaits du
bouleau:
Tout d’abord,
sauriez-vous reconnaître un bouleau mâle d’un bouleau
femelle ! C’est très simple, les chatons qui portent les fleurs
sont dressés
chez la femelle et pendants chez le mâle. Son bois dans
les pays de l’hémisphère Nord sert à la construction et au chauffage, son écorce
était et est encore utilisée pour faire les toitures, la construction de canoës
et des semelles de chaussures.
La sève
permettait de fabriquer des boissons et des remèdes. Le vin de bouleau est réputé
en Russie et dans certains pays de l’Europe du Nord. En Amérique du Nord, ce
vin est connu sous le nom de bière de bouleau.
Les jeunes
feuilles et tiges, l’écorce et la sève sont utilisées à des fins
médicinales qui favorisent la diurèse (production d’urine),
l’élimination de l’acide urique et de l’urée. Des médications à base de
bouleau permettent également de diminuer le taux de cholestérol.
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BouleauFemelle
BouleauMâle
Etang dis-moi qui tu
es ?
Les dictionnaires
définissent généralement un étang comme « une étendue d’eau peu profonde et
stagnante, de dimensions inférieures à celle d’un lac ».
Ce n’est pourtant
par un hasard si un étang est implanté à un endroit plutôt qu’à un autre. Trois
principes fondamentaux président à la création d’un étang : son alimentation
en eau, son étanchéité et enfin sa possibilité de le vider.
C’est autour de
ces trois principes que la vie de l’étang va se dérouler. Un ruisseau
apporte l’eau dans la dépression par le bief, une digue étanche (encore
appelée levée) maintient l’eau dans la dépression et une bonde,
opposée au point d’alimentation, permet la régularisation du niveau et de la
vidange. La bonde est intégrée à la levée la plus haute de l’étang, appelée la chaussée.
L’étanchéité de la bonde est en général assurée par des planches disposées afin
de maintenir le niveau des eaux en toute période. Les débordements sont
contrôlés par des trop-pleins placés à chaque extrémité de la digue.
Au cours de la guerre
de Cent Ans qui a sévi durement en Sologne, l’abandon des lieux et
notamment le non-entretien des drainages ont permis aux eaux dormantes de
s’accumuler dans les bas-fonds. Les habitants vont s’adapter à cette situation.
Pour contrer les marécages, ils aménagent de nombreux étangs alimentés par les
ruisseaux. Des textes officiels estimaient au XVIe s. le nombre
d’étang à 4 000 environ. Actuellement on peut évaluer la superficie
des étangs de Sologne à 11 500 ha.
Ces étangs
présentent pour les paysans une alternative agricole car ils y
cultivaient les céréales lorsqu’ils étaient à sec. On y faisait également rouir
le chanvre à l’époque où la Sologne en produisait en quantité
significative. La nature y a également trouvé un terrain favorable pour se
développer grâce aux roselières protectrices de la faune.
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Chanvre
Un étang c’est
aussi la production de poisson dont l’exploitation remonte
au XIe s. Un étang non loué pour la chasse ou la pêche rapporte, en
vente de poisson, entre 50 et 60 euros à l’ha. Ce qui est
relativement peu compte tenu de l’entretien constant qui est nécessaire pour le
maintenir en eau.
Tout le monde sait que l’on appelle le Solognot
« un ventre jaune » mais il est probable que la plupart
d’entre vous ignore l’origine de cette dénomination. Les étangs en sont la
cause. En effet, une partie de la population était décimée par ce que l’on
appelait à l’époque la « fièvre de Sologne ». En
réalité, il s’agissait du paludisme propagé par les moustiques
qui pullulaient aux abords des étangs. Ceux qui survivaient au fléau,
présentaient un aspect jaunâtre de la peau et un ventre énorme dû à l’hypertrophie
du foie. C’est ainsi qu’ils étaient nommés les « ventres jaunes ». Le
paludisme a disparu après 1885.
Un bon étang ne
doit pas être trop profond. De 50 cm à 2,50 m représente une bonne
moyenne. En effet plus profond, l’eau aurait du mal à se réchauffer dès les
premiers rayons du soleil printanier. Une température de 18° est indispensable
pour une bonne gestion de la faune et de la flore. A moins de 50 cm, l’oxygénation
de l’eau risque de ne pas se réaliser correctement. Nous le comprenons
aisément, la faune et la flore d’un étang seront plus équilibrées que la masse
d’eau sera apte à se réchauffer rapidement. Cette alchimie naturelle qui
fonctionne à l’énergie solaire ne réclame aucun autre rapport de nourriture
que celle fournie par les effluents drainés par le cours d’eau d’alimentation
de l’étang. Il importe qu’un biotope naturel existe dans la zone
d’influence de ces effluents tels que forêts ou pâturages. Nous le voyons,
le lieu d’implantation d’un étang ne peut donc pas s’improviser au risque de
disposer uniquement d’une masse d’eau sans vie.
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La carpe et la
grenouille
- « Dis-moi d’où tu viens madame la carpe ? » demande la
grenouille
- « Je suis la reine de l’étang et je viens
de loin tu sais ! Je n’ai pas les yeux bridés mais je viens deChine.
Je suis arrivée en Europesous les Romains et depuis peu aux Amériques (1870). Nous sommes trois sœurs qui peuvent vivre très
longtemps : ma sœur la carpe-cuir
n’a pas d’écailles, moi qui en ai quelques-unes, je suis la carpe-miroir et la carpe royale est toute vêtue d’écailles brillantes sur le corps. Ma
maman a pondu plus de 1 million d’œufs
pour me mettre au monde et mon papa a déverser sa laitance dans la frayère.
Grâce à son appétit le petit alevin
que j’étais est devenu la belle jeune carpe que tu as devant toi qui, si tout
va bien pourra atteindre 35 kg. Tu
sais ma cousine japonaise, qui est élevée depuis plus de 2 000 ans, elle
est plus élancée et plus colorée que moi (rouge,
noire, albinos etc.). Eh bien elle fait la joie des collectionneurs !
Elle s’appelle la carpe Koï symbole
de l’amour, de la virilité et de la fécondité. Elle peut vivre plus de 50 ans.
-
Tiens
avec ses petites écailles vert-bronze, voilà la tanche la fouineuse. Son corps élancé lui permet d’atteindre en
moyenne 25 cm. Comme moi, elle peut
vivre en moyenne une vingtaine d’année.
Attention
voilà l’ogre de l’étang, Monsieur le brochet !
Cache-toi vite mademoiselle la grenouille car ses grandes dents aiguisées comme
un rasoir ne feraient qu’une bouchée de ta faible constitution. Tu imagines le
nombre d’amis qu’il va manger pour mesurer jusqu’à 1,40 m !
Regarde
les petits gardons qui vont à l’école
de Madame la brème à la taille fine.
Le gardon argenté au dos vert est un cousin Cyprinidé, comme moi. Il fait avec sa petite taille (38 cm maximum)
le bonheur des pêcheurs et aussi celui du brochet.
Tiens
regarde l’autre paresseux à moustache qui nous est arrivé dans le bagage des
Américains, c’est le poisson chat
avec ses redoutables aiguillons.
Raconte-moi
un peu ton histoire, la grenouille, toi qui a une si grande et bruyante
bouche ? »
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LeBrochet
Le PoissonChat
LaTanche
LeGardon
-
« Je suis la grenouille verte,
j’ai une belle peau sans verrues contrairement à mon cousin le crapaud qui vient juste dans l’étang
avec sa compagne pour s’accoupler. Tu sais la carpe, mon histoire est plus
originale que la tienne. Toi, petite tu étais déjà un poisson et on t’appelle
un alevin. Moi je vois le jour dans
la gélatine qui entoure les œufs de maman. Je suis tout en tête et
en queue et on m’appelle alors le têtard.
Je suis alors une sorte de spermatozoïde aquatique qui ne mange que de l’herbe.
Au bout de quelques semaines, j’ai des pattes qui poussent près de ma queue,
puis d’autres vers l’avant. C’est alors que je perds ma queue, que des poumons me permettent de respirer à
l’air libre et que ma peau va devenir verte comme la mienne.
Maintenant
que je suis grande, j’ai une grande
langue pour mieux attraper les insectes, j’ai des grandes pattes arrière pour mieux sauter, si
elles sont palmées c’est pour mieux
nager, mes gros yeux me permettent de voir à 360°. Tu sais, toi la carpe, quelle différence, il y a entre un
garçon et une fille ».
-
« Tu as une grande bouche »dit la carpe
-
« Non il n’y a pas de différence car les hommes nous aiment pour nos cuisses et dès qu’ils y touchent on
perd la tête. J’espère que tu me croâ ! »
Tu
sais que j’ai des cousines d’Amérique du Nord qui peuvent atteindre plus de 45 cm de long. J’ai même une cousine
d’Afrique, la grenouille Goliath,
qui peut peser 4,50 kg et mesurer 75
cm de long.
« Tu
ne connais pas la dernière, il y a des gamins dans le bourg qui ont attrapé ma
petite cousine terrestre pour la
mettre dans un bocal avec une échelle. Ils l’utilisent en guise de baromètre et
ils disent que lorsqu’elle se met le derrière dans l’eau, c’est pour avoir la
« Raie nette » ! Tu l’as compris c’est bien sûre la rainette arboricole ».
-
« Peux-tu me confirmer s’il y a des moules
au fond de l’étang, Madame la carpe ? »
-
« Bien sûre qu’il y a des moules dans l’étang, c’est un souvenir de la mer
des Faluns qui occupait la Sologne il y a des millions d’années. Certains
disent qu’elles ne sont pas comestibles,
d’autres prétendent qu’elles contiennent des perles. Tout ce que je sais c’est que le propriétaire de l’étang ne
les aime pas beaucoup car il dit qu’elles détruisent les alevins. On l’appelle
l’anodonte ».
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GrenouilleVerte
GrenouilleGoliath
La libellule et le
héron
-
« Bonjour gentille demoiselle
avec tes gros yeux, peux-tu me raconter la vie des insectes de
l’étang ? » craqueta le héron.
-
« Tu confonds mon grand, moi je suis la libellule, la demoiselle c’est ma cousine qui a ses deux paires d’ailes identiques, les miennes
sont plus courtes à l’arrière. Mes
yeux que tu trouves gros sont composés d’un assemblage de milliers d’yeux (environ 30 000).Et
tu ne le sais peut-être pas mais je suis carnivore
et je mange beaucoup d’insectes. Sais-tu comment
je fais l’amour avec mon ventre
jaune ? Eh bien avec mon amant qui a le ventre bleu on s’accouple en
plein vol. Je ponds mes œufs dans les plantes au niveau de l’eau et mes
enfants vont naître sous forme d’une larve
extrêmement vorace qui restera dans l’eau de l’étang de un à trois ans.
Adulte,
je peux atteindre une envergure de 5 à 8
cm et la plus espèce connue est un fossile
de 60 cm qui vivait il y a 300
millions d’année. Sais-tu aussi que je suis un des rares insectes qui ne
rabattent pas ses ailes vers l’arrière. On m’appelle pour cela un paléoptère ».
Sur
les bords de l’étang tu vas certainement voir le délicat agrion, mon petit cousin, tu le reconnaîtras facilement avec son
long ventre effilé et ses ailes transparentes
repliées sur son dos
-
« Tu connais ce charmant patineur
qui, comme le seigneur marche sur les flots ? » demande le héron.
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-
« Ah oui » dit la libellule « c’est le gerris qui marche sur l’eau. C’est grâce à ses pieds velus qu’il peut glisser sur l’onde. En effet, la surface de
l’étang forme un mince film que l’on appelle la tension superficielle de l’eau. Tu vois j’en connais des
choses ! ».
Avec
un peu de chance, toi qui est grand tu verras peut-être la tortue cistude qui habite parfois dans les étangs de Sologne.
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Gerris
Cistude
-
« Comment se nomme cette grosse
puce qui monte et plonge sans arrêt au fond de l’eau ? » grommèle
le héron.
-
« C’est le dytique, gros
bêta ! Il monte à la surface de l’eau pour faire sa provision d’air. Il abrite cet air sous ces ailes et hop ! il plonge de nouveau. En hiver, il hiberne dans la terre au fond de l’eau. Au fait le héron avec
tes grandes jambes et ton long bec raconte-moi un peu ta vie et celle de tes
amis volatiles ? » bredouilla la libellule accrochée à son roseau
tremblant.
-
« Tu sais » dit le héron
cendré « je suis un échassier,
cousin des cigognes, qui a de la famille un peu sous tous les continents. Dans
les pays chauds, c’est l’aigrette
toute blanche qui me remplace. Certains disent l’avoir vue en Sologne !
Beaucoup
de gens me confondent dans mon vol avec
les grues, mais il est pourtant facile de me reconnaître car je vole le cou recourbé en forme de S
alors que les grues ont leur cou allongé. Le soir, je regagne mon héronnière où nous pouvons discuter
avec les copains. Tu as de la chance d’être mon amie car je me nourris couramment de grenouilles bien dodues, mais j’adore
la petite friture. Quand il y a
disette, je pars dans la campagne chasser quelques mulots. Je suis très patient
car je peux rester des heures sur mes deux grandes jambes à attendre ma
proie que je transperce d’un coup de mon
long bec.
Je
fais mon nid dans les arbres des marais et ma femme pond de deux à six œufs.
En
Sologne, on peut encore rencontrer deux sortes de mes congénères : le héron pourpré et le héron bihoreau ».
-
« Dis-moi, tu n’es pas seul, tu as bien d’autres amis à plume sur
l’étang » lui rétorque la libellule.
-
« Bien sûre, regarde là-bas sur l’étang le canard colvert avec sa tête
vert métallisé, à côté, c’est le canard
souchet avec son poitrail blanc.
Ils ne se fréquentent pas mais un peu plus loin, avec sa tête marron, il y a Monsieur sarcelle
et madame tourne autour. Tout de noir
vêtu, c’est le grand cormoran
détesté des pêcheurs car c’est un véritable glouton qui avale des quantités
astronomiques de poisson.
Dans
les roseaux, tu peux voir deux oiseaux noirs qui se ressemblent un
peu. Avec son bec et sa plaque frontale
blancs, c’est la foulque, avec
son bec rouge à pointe jaune, c’est
la poule d’eau.
Avec
leur huppe sur la tête, c’est
monsieur et madame grèbe qui se font
la cour. Tiens à ce propos, il faut que je te dise : ils ont inventé la couveuse automatique car c’est le nid
qui se couve tout seul par la fermentation de ces matériaux.
Tout
le monde connaît le plus petit des oiseaux de l’étang mais il se fait rare
maintenant : c’est le martin-pêcheur
avec son long bec et tout de bleu et de rouge vêtu.
En
Sologne, les mouettes sont bien
implantées mais elles vont se reproduire sur les îles de la Loire toute proche ».
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HéronPourpré
LaGrèbe
Cormoran
Martin-Pêcheur
HéronCendré
Foulque etPoule d'eau
Colvert
Voilà
très superficiellement raconté par nos quatre amis, la vie sur et sous l’étang.
De nombreuses autres espèces d’oiseaux (220 sortes d’oiseaux ont recensées
en Sologne), de batraciens (15 espèces) et de mammifères
peuplent les étangs. Toutefois, vous rencontrerez peut-être le ragondin
et le rat musqué qui « vident » les étangs par leurs
terriers et les nombreuses galeries creusées dans les levées. Ils ne sont pas
les amis du propriétaire de l’étang. Il y de nombreuses années, la Sologne
étaient le terrain privilégié des castors, mais comme leur cousine, la
loutre,
ils ont été piégés et ont pratiquement disparu du paysage. Une réintroduction
du castor a été entreprise depuis 1974.
Un circuit
pédestre doit nous permettre de découvrir la faune des étangs mais
également la flore qui, au printemps, est particulièrement fournie. L’étang
de Bièvre, sur la commune de Marcilly en gault est un des plus
grands de Sologne (65 ha). Il draine une quarantaine d’étangs voisins alors
qu’au début du siècle dernier, ils étaient exactement 98.
La commune de Saint-Viâtre
était toute destinée pour qu’on y installe la Maison des Etangs. En
effet, elle compte sur son territoire 135 étangs. Son nom lui vient d’un ermite,
Viator,
qui vivait retiré dans les bois alentour. La légende raconte que l’ermite
s’est fait enterrer dans un tronc d’arbre évidé en guise de
cercueil. Cet arbre était une espèce de peuplier nommé le tremble. Le village prend
alors tout naturellement le nom de Tremblevy (village du tremble). A
cause du paludisme qui sévissait de manière Importante au XVIIe
s, Tremblevy devient alors Tremblevif. En 1854, les habitants
choqués par ce nom, demandent le changement au profit de celui de Saint
Viâtre, le saint étant sensé guérir de la fièvre du paludisme. Jusqu’en
1957,
une procession
à travers la ville honorait le saint en portant ses reliques, conservées dans
la crypte de l’église, jusqu’à l’autel du « chafaud ». Le chafaud
est le reposoir édifié à l’entrée du village à la fin du XVe
s.
La Maison
des étangs raconte par exemple la vocation originelle des étangs de
Sologne.